E-commerce en auto-entreprise : quelles démarches pour débuter ?

E-commerce en auto-entreprise : quelles démarches pour débuter ?

Il n’y a rien de plus gratifiant que de démarrer une entreprise à partir de rien et de la voir se développer sur internet. C’est peut-être cette raison qui vous a poussé à vous lancer dans le e-commerce ? Ou… une autre ?

Dans tous les cas, vous aimeriez bien comprendre comment ça marche et quels outils utiliser pour prospérer. Afin d’écarter tous vos doutes, je vous dis tout sur les bons et mauvais côtés, ainsi que sur les démarches de l’autoentrepreneur.

Les avantages en autoentreprise

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Des démarches simplifiées

Les formalités de déclaration sont très rapides. Pour vous inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés, vous n’avez qu’à effectuer une déclaration d’activité en ligne sur le site de l’Infogreffe.

Le statut d’autoentrepreneur permet de bénéficier d’un régime simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales obligatoires. Vous pourrez opter pour des déclarations mensuelles ou trimestrielles de vos cotisations sociales. Elles correspondront à un pourcentage de votre chiffre d’affaires. Si vous faites de l’achat et de la revente de marchandises, il sera de 12,8 %.

Une rentabilité satisfaisante

Pour commencer à bien gagner sa vie sur internet, il faut d’abord s’équiper d’outils professionnels performants, proposer une boutique fonctionnelle et un choix de produits intéressant, trouver ses clients, ses fournisseurs éventuels, travailler sa stratégie…

En tant qu’autoentrepreneur, vous n’aurez pas à vous acquitter de frais et pourrez donc tester ce statut aussi longtemps que vous le souhaitez ou en changer si vous n’êtes pas satisfait. Vous ne payez de cotisations que sur le chiffre d’affaires réalisé.

Et si votre ancienne activité vous manque ou que les affaires ont du mal à décoller, notez également que le statut d’autoentrepreneur peut très bien être cumulé avec une activité salariée.

Des obligations comptables réduites

L’autoentrepreneur est soumis au régime de la « micro-entreprise ». À l’instar d’une entreprise individuelle « classique », l’autoentrepreneur dispose d’une comptabilité très aisée.

Vous devrez tenir un journal dépenses-recettes, notifier le montant et l’origine de vos recettes et dépenses dans l’ordre chronologique. Aucun bilan ou compte de résultat ne sera donc requis. Si votre activité est commerciale, ce qui est souvent le cas en e-commerce, vous devrez également veiller à tenir un registre récapitulatif annuel de vos achats avec leurs factures.

Attention, l’absence de chiffre d’affaires ne dispense pas de déclaration ! Avis aux étourdis, vous risquez une amende de 46 euros par déclaration manquante ou hors délais.

Pas de TVA : un avantage concurrentiel

À compter de la date de création de votre boutique en ligne, vous profiterez de l’exonération de taxes professionnelles sur une période de trois ans si vous optez pour un prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.

De plus et comme tous les autres autoentrepreneurs, vous n’êtes pas assujetti à la TVA, vos produits seront vendus hors-taxes. Ainsi, vous pourrez proposer des prix très intéressants à vos potentiels clients qui auront alors plutôt tendance à commander chez vous.

Ses inconvénients

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Le paiement des charges fiscales et sociales

Elles sont calculées sur votre chiffre d’affaires (et non pas sur votre bénéfice effectif). Vous ne pourrez donc pas déduire les charges engagées dans le cadre de votre activité.

Si vous souhaitez faire des achats en masse (stocks, matériel, machines, transports, fournisseurs, etc.) et que votre marge est faible, cela peut représenter un gros désavantage, voir un gouffre financier.

La limitation du chiffre d’affaires

Le statut d’autoentrepreneur a ses limites. Votre chiffre d’affaires annuel ne devra pas dépasser 176 200 euros si vous vendez des biens en ligne et 72 500 euros si vous vendez des prestations de services.

Si vous souhaitez embaucher un ou plusieurs salariés, ce n’est donc pas le statut qu’il vous faut. Comme son nom l’indique si bien, il faut souhaiter entreprendre seul.

Les engagements personnels

Une autoentreprise vous engage personnellement dans le temps. Ainsi, en cas de sinistre (litige avec un client, accident…) votre responsabilité personnelle peut être engagée.

Par ailleurs, vous devrez vous conformer aux obligations rattachées à l’exercice de votre activité concernant les garanties à souscrire comme les assurances professionnelles, et appliquer les dispositions légales et réglementaires en matière de droit du travail, d’hygiène, de normes techniques et de sécurité.

Par exemple, vous devrez respecter un délai de rétractation par le client (délai de 14 jours minimum) et indiquer un délai de livraison maximum. Vous devrez également donner accès à vos conditions générales de vente sur votre site. Pour le rédiger, optez pour un modèle déjà fait en ligne et adaptez ses clauses aux spécificités de votre entreprise.

Quels outils utiliser pour débuter ?

Si ces quelques freins ne vous arrêtent pas et que vous êtes prêt à vous lancer, commencez par créer votre boutique. Pour cela, trois solutions de site e-commerce sont possibles.

Créer son site personnalisé soi-même

Si vous êtes à l’aise sur le web ou que votre meilleur ami est développeur, vous franchirez la barrière de la programmation sans encombre et vous créerez un site sur mesure en adéquation avec votre marque, votre personnalité et les attentes de vos clients. 

Vous devrez prévoir suffisamment de temps pour le fignoler, y intégrer un mode de paiement, gérer sa base de données… Et si ni vous ni personne d’autre ne s’y connaît dans votre entourage, vous pouvez faire appel à un professionnel. L’inconvénient sera alors son prix et les retouches à apporter par la suite.

Veillez à lui demander les accès à votre back-office et à être capable d’effectuer les mises à jour par vous-même. Cela vous permettra de gagner beaucoup de temps… et d’argent !

Miser sur une plateforme e-commerce tout en 1

De nombreuses plateformes telles que WordPress, Shopify, ClicBoutic ou Os commerce vous permettront de créer votre boutique en ligne en un rien de temps.

Leur prix mensuel ? 29 $ pour Shopify ou Wizishop, la solution française qui propose d’ouvrir une boutique en ligne pour 27€ par mois. Comme vous pouvez le constater, leur offre business peut varier du tout au tout en termes de coût.

Le plus simple est de se rendre sur chacun d’entre eux pour découvrir leurs fonctionnalités spécifiques ou de les essayer, puisqu’ils proposent presque tous une version d’essai gratuite.

Opter pour les marketplaces

Les marketplaces sont comme des centres commerciaux. Impossible de compter le nombre de produits qu’ils contiennent ! Ces plateformes ne se focalisent que sur la vente de marchandises et le paiement.

C’est à vous de prendre en charge l’expédition et la relation clientèle. Ebay, Amazon, Cdiscount, Fnac, Etsy en sont des exemples. En fonction du produit vendu, choisissez celle qui vous convient le mieux. High Tech ? Amazon. Bouteilles de vin ? Cdiscount, etc.

Ainsi, vous bénéficierez de la notoriété de ces géants du e-commerce et leurs clients seront les vôtres…

Pour résumer

Si votre chiffre d’affaires risque de dépasser les 170 000 euros, ce n’est pas le statut qu’il vous faut. Notez que sa simplicité de création ne vous libérera pas des obligations légales qui régissent la vente de produits.

Vous devrez déclarer vos revenus et payer vos charges comme avant, et vous ne pourrez pas embaucher de personnel. Si cela ne vous dérange pas et que vous comptiez travailler seul, choisissez donc le moyen le plus adapté à vos talents pour commencer à vendre !

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A propos de Sébastien BLERIOT

Evoluant en e-commerce depuis plus de 9 ans maintenant, j'ai profité de mes différentes expériences chez Rueducommerce et Next Interactive (BFM TV, RMC, 01net) et ELEGIA Formation pour développer mon expertise de la vente en ligne en B to C et B to B.
J'accompagne désormais des e-commerçants dans l'optimisation de leur stratégie e-commerce. Je propose mes services en qualité de consultant mais également en tant que formateur/conférencier.